Depuis plusieurs années, notamment depuis l’application stricte de la loi no 2015-991 du 7 août 2015 portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République, la loi NOTRe, les élus ruraux que nous sommes ont le sentiment qui ne cesse de grandir que les moyens de fonctionner des communes diminuent malgré des charges qui augmentent, que la technicité que nécessitent les dossiers, les actes administratifs se complexifient. Ils constatent et déplorent que les services de proximité étroitement liés à l’exercice de la démocratie locale sont extraits de toutes les petites communes pour être concentrés dans les villes (exemple des cartes d’identité…) au détriment du service rendu, au détriment des personnes qui ne peuvent pas se déplacer, au détriment des personnes qui ne maîtrisent pas l’ordinateur, n’ont pas de box…
Ce sentiment qui enfle chez les élus ruraux, nous le faisons remonter à nos parlementaires, nous le faisons remonter par la presse et les médias; et même, il y a presque un an, en rencontrant directement le Président de la République qui m’a dit « c’est vous le maire qui dit que je prends mes décisions du fond de mon bureau ! Et bien me voilà. ».
Les communes rurales subissent les décisions de regroupements de plus en plus grands dans lesquels elles existent de moins en moins, les décisions nationales qui suppriment des compétences exercées jusqu’alors très localement et qui permettaient les contacts, les questions, les informations, qui tissaient des liens, mettaient en relation les habitants entre eux, avec les associations, avec les services publics, bref, créaient du lien social, faisaient société.
Maintenant, avec le mouvement important des gilets jaunes, l’état nous demande d’ouvrir les mairies, sans moyen supplémentaire, pour accueillir ces mêmes habitants qu’il en a fait sortir, pour qu’ils puissent s’exprimer sur des cahiers de doléances, comme dans l’Ancien Régime, où le tiers-état (= le peuple, pas les nobles) était invité, avant la messe du dimanche, à faire écrire leurs demandes, sur un cahier de doléances, en s’adressant au Roi, pour alimenter les Etats Généraux de 1789, juste avant… la Révolution Française.
Nous n’avons pas attendu cette demande pour noter toutes les remarques des habitants, les consigner, les faire remonter si besoin.
Et nous continuerons de le faire, sérieusement, scrupuleusement, inlassablement.
N’hésitez jamais à passer en mairie, dire, demander, proposer, vous proposer pour participer à quelque chose, à la bibliothèque, à un événement, à une manifestation…
Vous pouvez aussi utiliser le site internet avec ses différents formulaires pour dire, demander, dialoguer, proposer… Nous répondons toujours, nous publions toutes les demandes et remarques.
l est vrai que les élus ont de longue date pris l’habitude, comme ils s’y étaient engagés lors de leur campagne électorale à consulter la population…
L’agenda de la commune est remplie de dates de réservation de salle à cet effet, ce me semble.
Ou alors je me trompe.
Vendredi 25 janvier, à 18h00, en mairie, le conseil municipal présentera le projet d’aménagement du cœur de bourg, et son coût. Cette réunion publique ouverte à tous permettra à chacun de réfléchir, discuter, amender et bonifier la proposition du Conseil Départemental et de la Municipalité, appuyée par un cabinet d’urbanisme, dans un souci de sécurité piétonne, de baisse importante de la vitesse des véhicules, favorisant les cheminements doux (piétons, vélos, draisienne, trottinette, poussette, ou chariot handicapé), l’accès aux commerces, aux services (école, centre de loisirs, bibliothèque, mairie, tiers-lieu, locaux associatifs, salle des fêtes…), valorisant l’église classée, patrimoine important de la commune, prenant en compte les besoins de stationnements, notamment devant les commerces, gênant au minimum les déplacements des engins agricoles… J’espère que tu nous feras l’honneur d’y participer pour que tes contributions constructives soient entendues et discutées.
Pierre