La société METHELEC dont le siège social est situé au lieu-dit « Petit Rollet » à Ennezat, exploite un établissement de traitement par méthanisation de déchets non dangereux.
Son évolution et son plan d’épandage qui concerne Thuret nécessite règlementairement une consultation publique qui se déroulera du lundi 2 octobre au lundi 30 octobre 2023.
Pendant toute la durée de la consultation, toute personne pourra prendre connaissance du dossier,
- en ligne ci-dessous,
- en ligne sur le site de la préfecture du Puy de Dôme https://www.puy-de-dome.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-eau-prevention-des-risques/Installations-classees-pour-la-protection-de-l-environnement-ICPE/Les-dossiers-en-cours-d-instruction/Procedure-d-enregistrement
- et en mairie d’Ennezat les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 10 à 12h et de 14 à 17h, et les mercredis et samedis de 10 à 12h.
Toutes les questions et observations pourront être formulées
- en mairie d’Ennezat sur le registre prévu à cet effet,
- par lettre au Préfet, service de coordination des politiques publiques et de l’appui territorial – Bureau de l’Environnement 18 boulevard Desaix 63000 CLERMONT-FERRAND,
- ou par mail à pref-procedure-enregistrement@puy-de-dome.gouv.fr .
L’ensemble des documents est téléchargeable ci-dessous.
Pour notre commune, le principal enjeu est l’épandage des digestats, normalement tous les 2 ans sur terre labourable et sur prairies (nous en avons très peu) à une dose liquide de 60m3/ha ou solide de 20t/ha dans un maximum d’azote autorisé de 170 kg/ha. A la charge des agriculteurs exploitants d’enfouir cet épandage (page 61 de l’étude préalable ci-dessous).
Le transport du méthaniseur (par camion citerne, tonne à lisier, bennes, épandeurs) (page 61) est aussi un élément à prendre en compte.
Ces épandages auront lieu principalement sur 5 à 6 mois de l’année (page 59).
Ces digestats, riches d’azote, de phosphore et de potasse, constituent un fertilisant permettant de recycler un sous-produit industriel. L’étude explique, page 57, que la matière sèche des digestats doit être retenue dans les premiers centimètres du sol qui retiendra aussi les éléments minéraux présents dans ce sous-produit par fixation ou rétrogradation. Les plantes exportant aussi ces éléments minéraux, évitant ainsi l’accumulation dans le sol. Il faut consulter l’une des annexes de l’étude pour en connaitre la liste et les quantités annoncées toutes en dessous des seuils règlementaires pour un épandage de digestat liquide ou solide (un seul, pas pour 2 ou 3 ou sur une période de 10 ou 20 ans, voire sur la période prévue de fonctionnement du méthaniseur et donc de nécessité d’épandage) : calcium, magnésium, soufre, sodium, fer, bore, cobalt, manganèse, molybdène, chrome, cuivre, nickel, zinc, mercure, arsenic, Sélénium, cadmium, plomb, des composés organiques, des hydrocarbures (fluoranthène, benzo(b)fluoranthène, benzo(a)pyrène.
Selon cette étude, les plantes devraient consommer ces éléments permettant ainsi au sol de ne pas les accumuler (p57). L’intégralité ? Une certaine proportion ? L’étude ne le dit pas.
Deux ou trois questions se posent :
- Où cheminent ces éléments captés par les plantes, de la plante à l’animal ? à l’homme ? Quelles études sur ce sujet ?
- Et si les plantes ne consomment pas tous ces éléments (par exemple lessivage par une pluie, ou simplement non consommation par les plantes), où vont-ils ? se concentrent-ils dans les sols par minéralisation ou autre ? Quid des nappes phréatiques déjà exsangues ? De la qualité de l’eau ? Y aura-t-il un suivi ? Un point zéro puis des analyses régulières de l’eau des rivières et des nappes zu moins chaque année ? A la charge de METHELEC ou des collectivités ou d’une association inquiète de la qualité des eaux ?
- Quelles cultures sont concernées ? Les cultures sous contrat acceptent-elles ces épandages ? Si non, pourquoi ? Quelles sont les filières d’écoulement des productions agricoles concernées ? Leur contrôle ? Par qui, METHELEC ou les collectivités ou autres ?